

Longines ultrachron, état proche du neuf
Couronne bakelite
Mouvement automatique Longines 431
Bracelet original Longines avec tous les maillons
Année 1974
Vendue
De nos jours, une montre avec un rythme de 36'000 battements n’est pas considérée comme une merveille technologique, mais elle l’a définitivement été dans les années 1960.
À l'époque, 18'000 bph (c'est-à-dire battements par heure) était la norme. Mais les marques horlogères, obsédées par la précision, ont cherché à l’améliorer. En interne, un taux de battement plus élevé permet une précision accrue. extérieurement, il en résulte un balayage plus doux de l’aiguille des secondes.
L'industrie horlogère a estimé que ces deux facteurs seraient souhaitables pour les consommateurs: une précision accrue permettrait des lectures plus précises, équivalentes à celles d'un chronomètre, et le balayage majestueux et lisse de l'aiguille des secondes serait plus esthétique.
C'est ainsi que Girard-Perregaux lance en 1966 une montre «hi-beat», la première du genre: une montre plus précise que les chronomètres reconnus par le Bureau de contrôle de la marche des montres (ou B.O.).
Girard-Perregaux a atteint cet objectif en concevant le balancier, élément essentiel d’une montre, essentiel pour l’indication de l’heure, afin d’osciller plus rapidement que toute autre montre disponible sur le marché.
En plus de battre à 36'000 bph, le Gyromatic a été fabriqué conformément aux spécifications strictes des chronomètres suisses. L’équipe interne de recherche et développement de Girard-Perregaux (une rareté à cette époque dans l’industrie) a testé les mouvements de manière exhaustive avant de les envoyer à l’observatoire de Neuchâtel. Après 45 jours d’essais, les montres ont eu l’honneur de porter la signature «Observatoire Chronomètre» sur les cadrans.
Néanmoins, malgré ces avancées, le rythme de battement plus élevé du mouvement Gyromatic s'est fait au détriment d'une réserve de marche plus longue et d'un intervalle de service plus court.
Alors, quand le moment est venu pour Longines de lancer son propre mouvement à haute cadence, la barre que Girard-Perregaux avait mise - même si haute - pouvait encore être dépassée.
Entrez l'Ultra-Chron. Lancé en 1967, un an après le Gyromatic, le lubrifiant spécial de l’Ultra-Chron - le bi-sulfure de molybdène - a résolu le problème de friction qui régnait dans les premiers mouvements rythmiques. Les publicités vantaient la précision de l’Ultra-Chron à "moins d’une minute par mois".
Relativement peu de ces montres ont été produites sur neuf ans. Les plus couramment observés sont ceux à trois mains comme celui présenté ici. Aussi belles qu’elles soient fiables, elles sont l’exemple du genre de montre habillée sobre qui exige simplement un regain de popularité.
Cependant, Longines a également utilisé ces mouvements dans une sorte de montre improbable - du moins pour eux.